La prostitution est une institution du Moyen-âge.
Un homme seul (même un religieux) pouvait se rendre dans une maison close sans que personne n'y trouve à redire.
A cette époque, on ferme les yeux sur l'existence de ces bordeaux, réservés « en principe » aux célibataires.
Dans la plupart des villes du Sud-Ouest, il existait un prostibulum publicum construit, entretenu et géré par les autorités publiques, princières ou municipales.
La clientèle des bordels est stable et locale. La fornication était pour les jeunes une coutume (obligée par leurs aînés). Les jeunes fils se devaient d'aller « s'esbattre ».
Ceux qui ne fréquentaient pas ces établissements pouvaient être suspecter par leurs compagnons d'avoir une servante maitresse ou une ribaude ne propre.
Il existe aussi dans chaque grande ville, en plus du bordel public plusieurs maisons de tolérance: les étuves.
Tous les bains sont abondamment pourvus de jeunes chambrières, les chambres sont nombreuses et la literie imposante.
L'acces des lieux de prostitution était interdit aux clercs et aux hommes mariés, c'est pour cette raison qu'ils fréquentent les étuves.
D'innombrables règlements on tenté sans succès d'interdire la prostitution dans ces lieux. Les propriètaires de ces étuves sont le plus souvent des autorités ou de très haut personnage.
Il existe aussi de petits bordelages privés tenus par des maquerelles qui disposent de 2 ou 3 filles chambrières.
Il y a aussi les filles dites « légères » qui travaillent pour leur propre compte, elles vont d'hôtel en hôtel ou racolent dans les tavernes ou sur les marchés.
Les autorités s'efforcent de faire observer certaines règles sanitaires, vestimentaire, fiscales. Les
tentatives répressives sont jusqu'au XVI eme siècle sont rares et inéfficaces.
La ville n'est pas le seul lieu favorable au développement des amours vénales. En période de grandes pauvretés le nombre de femmes offertes qui allaient de village en village augmentait.
Ces femmes adaptaient leur itinéraire au calendrier des foires et marchés.
Le prostibulum:
Il a le plus souvent été construit sur les deniers publics, il était loué à une abbesse ou un tenancier qui avaient le monopole de la profession.
Ils avaient en charge de recruter les filles, de faire respecter les règles et parfois de les entretenir.