Laveran naît à Paris le 18 juin 1845. Il passe son enfance en Algérie et retourne en France pour poursuivre ses études secondaires. Son père est médecin et sa mère est la fille d’un commandant d'artillerie, il devient tout naturellement Médecin aide major à l'Hôpital Saint-Martin où il est professeur agrégé des maladies et épidémies des armées. Agé de 33 ans, il part pour l’Algérie où il va étudier le paludisme. Contrairement à ses contemporains, il a la ferme conviction qu’il faut chercher la cause de la maladie dans l’organisme même. En 1880 il analyse du sang contaminé et observe des sortes de petits croissants qui se transforment en corps ronds et émettent des tentacules ; il en déduit qu’il ne peut s’agir que de protozoaires, ces minuscules êtres vivants unicellulaires qui se multiplient végétativement par mitose. Or bien des médecins de l’époque pensaient encore que les protozoaires n’étaient en fait que des globules rouges altérés. Laveran devra se battre pour faire admettre sa théorie. Restait cependant à trouver comment ces organismes s’introduisaient dans le corps humain.
N’ayant pas obtenu un poste lui permettant de poursuivre ses recherches, Laveran prend sa retraite et poursuit ses recherches sur les protozoaires à l’Institut Pasteur en tant que bénévole. C’est en 1898 qu’il va publier son « Traité du paludisme ». A 62 ans il reçoit le Prix Nobel de physiologie et de médecine qu’il utilise pour équiper le laboratoire des maladies tropicales de l’Institut Pasteur. Il décède à Paris en mai 1922.