Saint Germain La négociation

L'histoire:

Malassise est un grand seigneur, mauvais gestionnaire presque ruiné qui voue une passion totale à la diplomatie sans aucun état d’âme. Il avait appris cet art en Italie et pouvait être très machiavélique.

L’arrestation du précepteur de l’enfant, un prêtre passé à la Réforme, la décision irrévocable de sa femme de partir avec leur fils chez des cousins de Bourgogne et d’adopter comme eux la religion nouvelle sont autant de boutoirs reçus par un homme jusqu’alors peu habitué à dévoiler ses sentiments profonds. Dirai-je que la scène la plus belle est peut-être la dernière, celle où Malassise ayant appris l’assassinat de sa femme et de son fils comme hérétiques et n’ayant pas cru devoir se dérober aux ordres infâmes de Catherine de Médicis pour rejoindre sa famille, se décide enfin à poursuivre son véritable destin, celui de quitter son château que des serviteurs infidèles lui ont de toutes façons volé pour embrasser la Réforme. Cette décision suprême a sans doute des fins religieuses mais elle marque par-dessus tout l’amour intense qu’il portait aux siens et qu’il n’a pas su montrer de leurs vivants.

Réalisateur : Gérard Corbiau.
Adaptation et dialogues : Alain Moreau.
Producteur : Dargaud-Marina.
Coproduction : France 3 / ARTE France.
Casting : Jean Rochefort (Malassise). Marie-Christine Barrault (Catherine de Médicis). Rufus (M. de Biron). Jean-Paul Farre (M. d’Ublé). Didier Sandre (M. de Mélynes).


Mon avis :

Après avoir vu ce film j’ai découvert des personnages et un événement peu connu du public. Deux ans avant la Saint- Barthélémy une négociation eu lieu entre deux ambassadeurs de Charles IX et deux représentants des huguenots. En effet à cette époque la guerre civile faisait rage. Henry de Malassise , qui avait manœuvré pour que le chef de la délégation soit un militaire : Biron devait négocier un traité de paix avec à la clé un échange de villes. Durant la négociation il voulait rester à l’arrière plan pour mieux la diriger. Celle-ci eu lieu en été 1570. Mais derrière tout ceci il n’y avait que Catherine de Médicis qui tirait les ficelles. Ce traité lui donna le temps de pouvoir exécuter tous les huguenots de France ce dont Malassise se rendra compte plus tard. Voilà pour la vérité historique.

Un roman fut écrit en 1954 par un diplomate belge et obtint le prix Goncourt mais sombra dans l’oubli.