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Les Petits Potins de L'Histoire

Les Petits Potins de L'Histoire

Bienvenue sur "Petits Potins de L'Histoire" J'espère que vous prendrez plaisir à me lire .... N'hésitez surtout pas à me proposer des idées ou de créer vous même un article, je mettrai en ligne avec plaisir...


Hantés par le salut de Jean Verdon - 3 ème partie

Publié par Kitty sur 17 Septembre 2007, 19:48pm

Catégories : #Contes et Légendes

Le pape Grégoire VII recommande la dévotion mariale à la reine Adélaïde de Hongrie. Il écrit à la comtesse Mathilde de Toscane que cette dévotion constitue, avec la communion fréquente, le meilleur soutien de la foi. Marie apparaît tout au long des XIVe et XVe siècles comme la Vierge miséricordieuse qui intercède auprès de son Fils pour les pauvres pécheurs. Le thème de la Vierge au manteau - ce vêtement, dès le début du XVe siècle, lui permet d'abriter la chrétienté tout entière - montre la confiance placée en elle.

 

 

 

Le culte des saints et des reliques est fort développé durant tout long du Moyen Age. Alors que la sainteté au cours des premiers siècles est essentiellement cléricale et monastique, celle des laïcs apparaît à partir des XIIe-XIIIe siècles. Le culte des saints est lié à la liturgie lorsqu'ils sont inscrits dans un calendrier et que des textes relatifs à leur vie et à leurs miracles sont lus pendant les offices. Mais c'est aussi celui de leurs reliques, lorsque celles-ci reposent dans un lieu précis. Par l'intercession des saints dont ils vénèrent les ossements, les fidèles espèrent voir se réaliser leurs désirs, en particulier les guérisons.

 

 

 

Des reliquaires sont construits de façon à « voir », surtout à la fin du Moyen Age où se multiplient les ostensions. L'auteur du Journal d'un bourgeois de Paris qui relate les événements survenus dans la capitale au cours de la première moitié du XVe siècle, mentionne des processions qui durent trois jours.

 

 

 

Le mérite est bien plus grand lorsque le chrétien se rend en pèlerinage pour vénérer des reliques. A partir du XIe siècle s'exprime de façon intense le désir de mettre ses pas dans ceux du Christ. Sa puissance, pense-t-on, se manifeste davantage là où il a vécu. Aussi la ville de Jérusalem devient-elle la destination principale des pèlerins. Avec Jérusalem, Rome et Saint-Jacques-de-Compostelle l'emportent sur tous les autres lieux, nombreux, de pèlerinage.

 

 

 

Les romées ne viennent pas seulement prier sur les tombeaux de saints Pierre et Paul mais pensent aussi à tous les autres martyrs qui reposent dans les églises et les cimetières romains.

 

Les jubilés organisés par les papes attirent les foules. En particulier celui de 1300, dû à Boniface VIII, connaît un succès immense. Rémission complète des péchés est accordée à tout Romain qui, pendant trente jours consécutifs, se rend dans les églises des apôtres Pierre et Paul et à tout étranger non Romain qui fait de même durant quinze jours, à condition de s'être confessé auparavant. Selon le chroniqueur florentin Giovanni Villani, la cité reçoit cette année-là 200 000 pèlerins. Le voyage à Compostelle s'esquisse au IXe siècle. L'apogée se situe de la fin du XIe siècle à celle du XIIe. Mais bien des pèlerins portent encore le coquillage aux siècles suivants.

 

 

 

Le pèlerinage peut être une sanction. En 1410, trois personnages qui ont fait battre à mort par leurs valets un nommé Jean Mérigeau doivent, pour obtenir le pardon, aller au Mont-Saint-Michel et payer une amende. D'autre part, il existe, surtout à la fin du XVe siècle, des pèlerins professionnels qui accomplissent pour autrui, contre rétribution, cette marque de dévotion.

 

 

 

Des motivations pieuses ont amené certains fidèles à se regrouper au sein de confréries. Par exemple, pour honorer un saint ou un mystère de la vie de Notre Dame ou du Christ. A Rome se fonde ainsi, au début du XIVe siècle, la compagnie du Saint-Sauveur autour du culte de l'image du Sauveur conservée dans la chapelle du Latran.

 

 

 

L'édification, l'entretien de lieux de culte entraînent aussi la fondation de nombreuses confréries. Toutefois, la création de ces compagnies fraternelles peut provenir du désir de défendre les intérêts d'une communauté d'habitants. Il s'agit alors de renforcer la solidarité qui unit les fidèles dans leur recherche du salut.

 

 

 

Certains d'entre eux, insatisfaits de l'encadrement officiel de l'Eglise, recherchent dans ces sociétés un supplément de vie liturgique et, dans une moindre mesure, un moyen pour mieux vivre leur foi. Au cours des deux derniers siècles du Moyen Age, les confréries prolifèrent dans tout l'Occident, aussi bien dans les villes que dans les campagnes. Une de leurs principales préoccupations consiste en l'organisation de funérailles décentes pour les confrères.

 

 

 

A la veille de la peste noire de 1348, l'empreinte de la religion chrétienne n'a pas occulté tous les éléments des systèmes précédents. La bonne mort est celle qui est assumée, qui ne survient pas à l'improviste : le chrétien doit avoir le temps de se confesser et de recevoir l'absolution. Après la veillée funèbre où la communauté joue un rôle important, a lieu l'ensevelissement. Dans nombre de régions, l'inhumation sur les terres familiales est courante.

 

 

 

Si le cimetière est l'endroit habituel où sont enterrés les morts, c'est un espace qui échappe au contrôle de l'Eglise. Un cortège accompagne le défunt à sa dernière demeure. De la veillée au cortège, peu de place est laissée au prêtre qui n'est pas toujours présent lors de l'inhumation. On comprend dès lors les efforts du clergé pour que le corps du défunt soit amené à l'église et veillé comme il convient. Certes, le problème ne se pose pas pour les moines, les dévots. Mais, le plus souvent, le prêtre se borne à accompagner l'enterrement, après un passage par l'église pour l'office des morts dont les plus anciens témoignages ne datent que du IXe siècle. Suit le banquet funèbre.

 

 

 

Avec les malheurs du temps, en particulier les épidémies qui frappent tout l'Occident durant un siècle, se manifeste un nouvel état d'esprit, marqué par l'obsession du Jugement dernier, de l'enfer, de la mort, de l'action du diable sur cette terre. La dévotion au Christ Sauveur devient fondamentale, éclipsant, voire effaçant presque, le culte du Père et du Saint Esprit. La messe constitue surtout la représentation du calvaire. La vie prend un caractère tragique. La peur de la mort se double d'un réalisme affreux - que l'on pense à la danse macabre !

 

 

 

La mort se christianise de plus en plus. Après le décès, il faut songer aux obsèques. Quand il s'agit d'un défunt illustre, le cadavre subit toute une préparation car le corps reste exposé plusieurs jours et les organes peuvent être enterrés en divers lieux. Le faste préside à la parade mortuaire. La messe rassemble une foule importante.

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