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Les Petits Potins de L'Histoire

Les Petits Potins de L'Histoire

Bienvenue sur "Petits Potins de L'Histoire" J'espère que vous prendrez plaisir à me lire .... N'hésitez surtout pas à me proposer des idées ou de créer vous même un article, je mettrai en ligne avec plaisir...


Le femme Hindoue

Publié par Gabrielle Allaman sur 2 Décembre 2007, 10:39am

Catégories : #Histoire de ....

La place des femmes indiennes dans la société ancienne

Dans l’inde ancienne, notamment pendant l’ère védique, le statut des femmes était aussi bas que celui des esclaves et sans aucun honneur.

La naissance d’une fille était beaucoup moins désirée.

Jusqu’à son mariage, elle était considérée comme un fardeau et ne représentait qu’une source d’anxiété pour ses parents.

Elle aura désormais un époux à qui elle devra obéir et rester fidèle.

Pratiquement, elle devient donc un objet d’échange entre lignages patrilinéaires en raison du vieux principe d’exogamie.

Avoir un fils devient non seulement une obligation religieuse car le fils aîné est le seul capable d’accomplir les rites nécessaires au père défunt, mais c’est aussi la condition essentielle pour l’existence d’une famille en système patrilinéaire. De là, la très large licence accordée par le droit hindou pour avoir des fils.

 

Les problèmes posés par le mariage hindou imposent une complication supplémentaire par le versement d’argent et de cadeaux entre les deux familles.

La forme la plus ancienne de ces versements est probablement le prix de la fiancée qu’un père doit verser au père de la belle fille.

Le statut brahmanique de la veuve est essentiellement patriarcal ; il n’a pu prendre forme que dans le contexte d’une société où la femme était totalement soumise à l’homme et ne vivait que pour lui. Les veuves ne sont que des êtres déchus auxquels le mariage est interdit.

 

La femme, l’enseignement et la propagation de l’hindouisme

« Toute la vie de l’hindou depuis la conception jusqu’aux derniers rites célébrés autour du bûcher funéraire doit être sanctifié par la récitation de mantras védiques ».

Si le père est l’axe moral de la famille, la mère en est l’axe spirituel.

La mère’est la gardienne de la spiritualité dans la famille.

Elle oriente la pensée et les aspirations de l’enfant en même temps qu’elle lui enseigne déjà beaucoup de poèmes et de chants sacrés.

Pour l’hindou, l’enfant qui vient au monde n’est pas un être neuf, nouveau, mais au contraire c’est une âme à l’expérience déjà fort longue, peut-être plus que celle de ses parents et qui vient vivre un nouveau chapitre de sa vie.

L’hindou cherchera, non pas à emmagasiner le plus de connaissances possibles chez l’élève, mais à faire éclore en lui, ce qui s’y trouvait déjà en germe ou à faire évoluer ce qui était involuté.

Au siècle dernier, la grande majorité des mères étaient illettrées.

Mais à la disposition des générations qu’elles élèvent et forment, elles ont une riche expérience et d’inimaginables réserves d’histoires sacrées.

Elles sont en grande partie responsables d’avoir fermé leur maison et soustrait leurs enfants, surtout leurs filles, à l’éducation apporté dans l’Inde par les missions chrétiennes et autres mouvements de réforme. En même temps, elles ont ouvert toutes les portes aux  influences nationalistes hindoues et se sont montrées prêtes à y sacrifier même leur fils.

Sans la coopération intuitive des mères, le cri de « bande Mâtaran » n’aurait pas retenti si fortement dans l’Inde depuis quarante ans. Il faut voir là, la représentation vivante des grandes histoires héroïques du Mahâbhârata. Lorsque Gandhi a prêché son mouvement de désobéissance civile, des milliers de femmes, de mères l’ont soutenu et ont subi pour l’idée morale prêchée, les duretés de la prison. Leur geste était la conséquence logique de leur foi vécue alors qu’elles étaient parfaitement ignorantes de toute vie sociale et politique.

L’éducation, donnera à l’avenir une puissance de plus en plus grande à la femme, mais ne lui enlèvera pas son rôle profondément religieux, base de toute la famille.


La femme hindoue, ses habits et ses ornements

Les indiennes nous impressionnent toujours par leur beauté, leur grâce et leur tenue vestimentaire : saris multicolores, splendides bijoux.

Cette coutume est très ancienne et s’explique aisément par :

La volonté de l’épouse d’être belle

Le désir du mari de montrer sa richesse

La protection des astres (or/soleil, lune/argent)

La thésaurisation facile (il n’existe pas de banque dans le désert)

La fuite aisée en cas d’attaque

Jusqu’au début du siècle, la propriété légale d’une femme hindoue se réduisait à ses bijoux de dot. Les femmes portent de somptueuses parures d’argent :

Leur front s’orne d’un pendentif sphérique, le tika, parfois relié aux boucles d’oreilles.

Leur tour de cou est un superbe ensemble de rubans tissés de perles, surmontés par le plus beau joyau.

Au nez, toujours percé, est placé une pierre précieuse, ou Nathu en argent, ou encore un lourol, qui est un anneau ou disque de métal, relié par une chaîne à l’oreille.

Les bijoux de nez trouvent leur origine dans les invasions musulmanes (Afgans). Cette coutume tend à disparaître et les femmes d’éducation moderne dans les classes aisées l’ont complètement rejetée.

A la taille, elles portent une ceinture (Kandhari ou Tangri), aux poignets et aux bras, une série de larges bracelets (Kada) rappelés par le Kadi qui ornent les chevilles.

Aux orteils des femmes mariées, des anneaux appelés Chakti sont glissés.

Déjà en 2500 av Jc, l’Inde était le maître dans le travail des métaux précieux.dieutrimutri1kc.jpg

 

En 1750 av Jc, les Haryens, leur donnent un caractère religieux et des vertus protectrices.

Les bijoux, portés par les hommes et les femmes, sont particulièrement en or, métal que l’Inde a aimé dès l’époque la plus ancienne.

Diadèmes, bracelets, colliers, anneaux d’oreille et bijoux de nez sont extrêmement ouvragés et les perles étaient d’un usage intensif.

 

L’or et l’argent portés à même la peau apportent la santé, surtout lors des bains. Chacune des pierres semi-précieuses est assimilée à une planète : agathe, opale, pierre de lune, topaze, corail, amithyste, jade, turquoise, nacre, coraline, cristal de roche, malachite, lapis-lazulis, onyx-grenat.

L’anneau Nauratna incrusté des 9 pierres, symbolisant le soleil, la lune et les 7 planètes, placées dans l’ordre stellaire, protège tout le corps.

 

Les pierres sont taillées notamment les diamants. L’ivoire d’éléphant et d’hippopotame était une matière très recherchée. L’amour des bijoux s’est maintenu jusqu’à nos jours.

 

La base du costume comprend un large drapé tenu par une ou plusieurs ceintures auxquels s’ajoutent parures et coiffures. Le vêtement principal est donc une pièce de tissu qui ceint les hanches, couvre plus ou moins les jambes, et laisse l’abdomen et la poitrine à l’air. C’est la manière de ramener la pan de tissu excédentaire, de l’attacher, de le draper qui diffère selon les époques.

Le blanc semble être la couleur la plus courante. Le jaune et le brun sont prescrits pour certaines situations sociales comme le disciple auprès de son maître médecin ou les religieuses. Le rouge, considéré parfois comme maléfique, s’observe aussi. Les tissus sont teints et non imprimés.

 

La signification donnée par l’hindouisme à la femme

La mythologie hindoue où à l’opposé de nos saintes, la déesse est énergie, puissance, destruction, mouvement, trahit l’importance, la force du féminin. Et certes, plus que tout autre pays au monde, l’Inde est féminine.

 

Les indiens l’appellent « Mother India » ou même parfois « Ma » qui veut dire maman. Nulle part ailleurs, sans doute, les hommes n’osent parler de leur mère avec une telle passion, une telle tendresse, comme on parlerait d’une amante.

Toute femme, qu’elle soit sœur, épouse ou ministre est aussi une mère. Elle est non seulement génitrice, créatrice, mais aussi symbole d’union, de sagesse, de sécurité, de bonheur.

Dans les poèmes, on chante la nostalgie de l’époque que l’on a passée dans les bras de sa mère, seul lieu de total apaisement.

 

En même temps, la femme hindoue a une vie très effacée et ne participe guère à la vie extérieure de l’homme, voire pas du tout dans les régions où l’influence musulmane a fait décréter les dures lois du purdah, avec la réclusion des femmes.

Malgré cela, elle jouit d’un respect et d’une vénération que l’occidentale ne connaîtra jamais, même si l’occident ne veut voir en elle qu’une esclave ignorante et illettrée ou le jouet du plaisir de l’homme.

Dans son rôle de mère, la femme hindoue est véritablement la prêtresse du foyer, l’image fervente représentant la Mère Divine.

 

D'après Gabrielle Allaman

 

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