Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les Petits Potins de L'Histoire

Les Petits Potins de L'Histoire

Bienvenue sur "Petits Potins de L'Histoire" J'espère que vous prendrez plaisir à me lire .... N'hésitez surtout pas à me proposer des idées ou de créer vous même un article, je mettrai en ligne avec plaisir...


L 'université au Moyen-Âge

Publié par Kitty sur 13 Août 2007, 22:44pm

Catégories : #Le Moyen-âge

Universite-au-Moyen-Age.gifLe terme « université » vient à la fois du latin juridique « universitas » signifiant « communauté » et du latin classique « universus » signifiant « totalité ». L'université désignait au Moyen-Âge chacune des institutions ecclésiastiques d'enseignement secondaire et supérieur, nées de la fusion des écoles cathédrales. Ces institutions ecclésiastiques jouissaient de privilèges royaux et pontificaux. Les premières universités apparaissent en Europe à Bologne, Italie et à Paris, France. Une polémique, ancienne s'inquiète de savoir qui de Bologne ou de Paris peut se prévaloir du droit d'aînesse. En fait, toute la difficulté pour les historiens consiste à définir L’émergence réelle du concept d'université. A la suite de Bologne et de Paris, de nombreuses villes d'Europe verront naître en leur sein des universités dont le prestige et la renommée se seront développés et renforcés au fil des siècles pour constituer aujourd'hui ces grandes institutions qui auront inspiré les universités du nouveau monde ainsi que celles d'Asie et d'Afrique.

 


 

Une lecture attentive du document portant création en 1257 à Paris, par Saint-Louis avec le soutien du Pape, d'un collège royal sur l’initiative de Robert de Sorbon, théologien et chanoine de Paris, montre à l'évidence qu'il s'agissait bien d'un contrat passé entre le pouvoir royal et l'institution nouvellement créée qui deviendra ensuite la Sorbonne en hommage à Robert de Sorbon. La mission du collège royal était pour l'essentiel l'enseignement de la théologie. De surcroît, la Sorbonne fit office de tribunal ecclésiastique jusqu'au 18ème siècle. Il apparaît ainsi à la lecture de ce document que les responsabilités initiales de la « nouvelle université » étaient de former une élite en soutien du pouvoir royal et des dogmes religieux établis.Universite-au-Moyen-Age.jpg

 


 

En échange, le roi garantissait aux enseignants (pour la plupart) des ecclésiastiques, des privilèges qu'il serait ridicule de qualifier au moyen des termes actuels d'autonomie ou de liberté académique. La tutelle du pouvoir royal et du pouvoir religieux était quasiment absolue. L'université de Paris était d'ailleurs appelée au Moven-Âge la « fille aînée des rois de France », par analogie avec la France, « fille aînée de l’Église ».

 


 

Cependant sur l’initiative d'universitaires éclairés, conscients du caractère plus large de leur mission et de leur responsabilité, se développèrent à travers toute l'Europe des enseignements moins officiels destinés à l'édification d'une jeunesse, certes restreinte et privilégiée mais ferment d'un progrès social et culturel qui mettra plusieurs siècles à s’affiner. L'Europe vit alors se développer un nouveau flux migratoire, celui des enseignants et des étudiants. Grâce à une langue universitaire commune, le latin, les échanges et la mobilité universitaires étaient facilités. Les enseignants et les étudiants, malgré des voyages difficiles et périlleux, n'hésitaient pas à se déplacer et les formations et les diplômes étaient pour l'essentiel reconnus d'une université à l'autre. Le concept de « nation » apparaît même à cette époque et désignait un groupe d'étudiants originaires d'une même région et qui se regroupaient afin de se soutenir mutuellement et de conserver les traditions, les coutumes et la langue de leur région d'origine.

 


 

Universite-au-Moyen-Age.jpgAinsi dès les débuts, apparaissent les concepts de mobilité académique, de reconnaissance des formations et de diplômes, et surtout celui d'échange et de coopération. En revanche les privilèges universitaires n'étaient garantis qu'à la condition qu'aucune contestation du pouvoir établi ne naisse à l'intérieur des universités et que les connaissances ne viennent en aucune manière contester les dogmes de l'Église catholique romaine.

 


 

De plus, les métiers ne s'enseignaient pas à l'université mais en dehors par le moyen de l'apprentissage ou du compagnonnage pour ce qui concerne l'artisanat et la plupart des métiers de l'époque. Enfin la recherche universitaire était pratiquement inexistante voire interdite en ce qu'elle pouvait constituer une menace pour les dogmes établis. Il s'agissait plutôt de conserver et d'approfondir les savoirs officiellement reconnus.

 


Jean-Pierre Aubin et Georges Haddad


Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
Bonsoir princesse Kitty   Le moyen âge pour moi, est symbolisé par les châteaux... Je lis souvent des articles sur ce sujet qui me donne parfois une vision étriquée de cette période si riche.    Wahouu, j'adore tes articles qui m'ouvrent les yeux sur d'autres sujets, et m'apportent des éclaircissements.... Merci
Répondre

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents